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Dictionnaire insolite de la Corse

Selon Malraux, « De Gaulle avait son mystère comme nous avons la Corse ». De fait, elle ne cesse de surprendre. Insulaire, la Corse se donne des allures de continent, avec une palette de paysages d’une diversité sans égale. Son maquis, ses villages résonnent encore du pas des bandits et des chants funèbres des voceratrice. Elle a vu naître un initiateur de la démocratie, un empereur et l’inventeur du Coca-Cola. Le double legs italien et français a forgé son identité originale où le tragique côtoie un sens aigu de la dérision. Pour cette terre de traditions où les rêves des mazzeri sont désormais troublés par l’agitation estivale, la voie est étroite, entre uniformisation et tentation du repli.

Au-delà des guides touristiques, les dictionnaires insolites vous font voyager par les mots et aident à briser les idées reçues.


 

978-2-84630-148-0
12 x 17 cm160 pages
11 €

À props de l'auteur

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Gilbert Stromboni est né en Corse en 1952. Il y a travaillé plus de vingt ans, enrichissant sa connaissance de l’île dans tous les domaines. Professeur agrégé de Lettres, sa carrière d’enseignant et de formateur l’a parfois conduit à s’en éloigner sur le plan géographique. Jamais sur le plan affectif, ni intellectuel. Son précédent ouvrage consacré à Albert Camus (Camus, fier de vivre un seul instant, Canopé, 2014) illustre l’ancrage méditerranéen de sa réflexion.

© Photo : Gilbert Stromboni

 


 

CORSE MATIN, 20 juin 2019

« Les mots inattendus du Dictionnaire de la Corse »
par Véronique Emmanuelli

« À sauts et à gambades » ! C’est ainsi, au gré de la formule pleine d’élan, de liberté et de fantaisie de Montaigne, que Gilbert Stromboni, enseignant à la retraite, agrégé de lettres, originaire de Sartène et de Levie, s’en ira explorer l’île.
Chemin faisant, des émotions, des pensées, des rencontres, des souvenirs, des considérations scientifiques, des scènes de vie toujours ouvertes à l’imprévu, s’entremêlent pour incarner une certaine vision du territoire.
Le périple se révèle plein de détours et d’interrogations. Il permet bien des audaces aussi, pour, désormais aboutir à la littérature et au Dictionnaire insolite de la Corse. […]
« J’ai effectué un travail important de recherches, pendant un an et demi. Même si, bien entendu je ne prétends pas à l’exhaustivité s’agissant de tels sujets qui ont fait l’objet de thèses », ajoute-t-il.

Un pas de côté

Il faut du court, du sérieux mais aussi de l’insolite sobre. Et de ce point de vue, toute la difficulté consistera à trouver le juste équilibre. « Il ne fallait pas aller dans l’excès selon moi. Car il était important que l’on puisse reconnaître la région et que les gens puissent également se reconnaître. Je n’ai pas cherché ce qui sort de l’ordinaire à tout prix », insiste-t-il.
Cet impératif le conduira à privilégier davantage « l’approche insolite » plutôt que le détail inédit. La méthode consiste « à prendre un peu de recul, à faire un pas de côté par rapport à un certain nombre d’images et de mythes, très fournis d’ailleurs », explique-t-il.

Le parti pris, à travers les pages, renverra, entre autres à B, comme Bandits, qui « tous finiront mal, victimes de la violence qu’ils avaient exercée » ou encore à V comme Vendetta, « qui perdurera sous la IIIe République, mais le déplacement des combats sur le terrain électoral réduit sensiblement le nombre de meurtres ».
La teneur des textes, mais aussi le choix des mots-clés ajoutent de la singularité aux choses. L’aventure lexicale a à voir tout à la fois avec des termes comme Hospitalité, ou « qualité reconnue par tous les voyageurs des siècles passés », avec Paillotes, « petits restaurants de plage très prisés et utiles pour le service qu’ils assurent dans des endroits parfois sauvages », avec Stareso, ou « station de recherches sous marines et océanographiques située sur la Presqu’île de la Revelatta ». Elle sera également ponctuée de DivagationBagniScappatticiMinesIndustrie.
La géographie locale et l’agriculture fournissent également de nombreux mots, à l’image de Bavella, Scandola, Châtaigniers ou Clémentine. Tandis que les noms propres ont aussi leur place, entre autres Davia, Napoléon, Nietzsche, Paoli ou le roi Théodore.
Les références sont multiples, inattendues ou méconnues, au point de créer un flux perpétuel d’énergie, de suggérer « un cheminement insolite ». « Il est possible d’aborder le Dictionnaire à travers une thématique gastronomique, archéologique, géologique ou bien on peut choisir de le lire d’une traite, du début jusqu’à la fin. »
À chaque lecteur de se frayer un chemin buissonnier et de passer la frontière qui sépare un ouvrage singulier de la littérature classique.

 


 

L’HUMANITÉ, 27 juin 2019

Conseils à qui prépare un séjour en Corse
par José Fort

« Une lecture incontournable avant de prendre le chemin de l’île de Beauté »
« Le Dictionnaire insolite de la Corse, de Gilbert Stromboni, tranche avec les guides traditionnels et les clichés englués dans le ridicule sur l’île et ses habitants. Construit à partir de la géographie, de l’histoire, des particularités et traditions locales, y compris gastronomiques, l’ouvrage de cet agrégé de lettres est un formidable outil, très accessible pour vous préparer au voyage. Vous découvrirez qu’au pays « paradis du bétail errant », on peut aussi manger des huîtres, qu’il faut raisonner en temps et non en kilomètres. Vous aurez un rapide aperçu de l’histoire mouvementée de l’île et de ses capacités de développement.

Après avoir lu et vu de vos propres yeux, vous ne partagerez pas l’opinion de Balzac, selon lequel « la civilisation (corse) est pire qu’au Groenland ». Vous lui préférerez celle de Flaubert, « pays grave, ardent »…
Avec Gilbert Stromboni et son Dictionnaire insolite de la Corse, voyagez et bronzez intelligent d’Ajaccio à Bastia en passant par Corte, Calvi ; faites un détour par Bonifacio en passant par le col de Bavella. Vous pourrez dire en rentrant que vous en savez bien plus que la moyenne des touristes. »

 


 

CORSE MATIN, 7 juillet 2019

« J’ai voulu un livre qui peut intéresser tout le monde »
par Hervé Mela

Les ouvrages sur l’histoire de la Corse ou son étude sociologique sont nombreux et très souvent de grande qualité avec des auteurs de renom. Il n’est pas évident de résumer en un peu plus de 150 pages les grandes lignes des moments importants de l’histoire insulaire, d’en évoquer les personnages marquants et, dans le même temps, de brosser les principaux traits de caractère d’un peuple qui a souvent intrigué tous ceux qui, au travers des siècles, l’ont approché. C’est pourtant le parti relevé par Gilbert Stromboni et son Dictionnaire insolite de la Corse paru chez Cosmopole.

De A jusqu’à Z, Gilbert Stromboni, profondément méditerranéen, livre un ouvrage somme d’un évident travail de recherche où la passion pour la Corse est aussi omniprésente : « […] Il a fallu que je la canalise pour ne pas trop déborder et cela n’a pas été évident car […] j’ai dû synthétiser cette masse d’informations. J’ai effectué un important travail d’écriture et de réécriture pour garder l’essentiel. Si la passion était le fil directeur, j’ai fait un pas de côté pour regarder la réalité de la Corse qui est une terre de mythes. »

Un ouvrage où la recherche des équilibres a été, de la même manière, un objectif principal : « J’ai voulu un livre qui puisse intéresser tout le monde, de la personne qui découvre la Corse à celle qui y a ses racines. Il a fallu écrire pour que les lecteurs apprennent des choses sur cette terre et sur les gens qui y vivent au travers de ce qui fait notre quotidien et nos traits de caractère. Il fallait que cela demeure accessible et donne envie au lecteur d’approfondir ses connaissances. C’est pour cela qu’il y a une bibliographie à la fin. »

Pour autant, même si des thèmes très sérieux y sont abordés, il se dégage de ce dictionnaire une évidente légèreté dans le ton : « Il y a souvent une vision restrictive de la Corse avec des clichés qui ont la vie dure. J’ai eu le souci de les éclairer, en cassant l’image d’une Corse sombre. Nous avons notre part d’ombre, mais cela n’est pas tout. Il y a aussi cette part d’autodérision que j’ai voulu mettre en lumière, car il me semble que l’on ne peut pas comprendre la Corse si l’on ne comprend pas cela. »

Un livre où des choix cornéliens ont également été effectués : « Bien entendu, je n’ai pas évoqué la violence car on en parle déjà beaucoup et ce n’est pas l’objet du livre, la période paolienne avec ce XVIIIe siècle essentiel, et puis le rôle de la mer dans notre histoire, que j’effleure dans Piaghja è Muntagna, ne sont pas traités mais il fallait, à un moment donné, faire des choix. »

Un dictionnaire intéressant à plus d’un titre, « un livre léger mais pas superficiel », de l’aveu même de Gilbert Stromboni.


 

PAROLES DE CORSE, juillet-août 2019

« Chronique des envies ordinaires »
par Véronique Emmanuelli

De A comme Agriate à Z comme Zini, c’est-à-dire oursin en français dans le texte. Entre les deux se déploie le Dictionnaire insolite de la Corse de Gilbert Stromboni. Autrement dit, un révélateur puissant, des logiques paradoxales, inattendues à l’œuvre, singulières, à l’échelon insulaire.

De lettre en lettre, il sera question encore de « Lascia corre », de macagna, de Marseille, de Nietzsche, d’Orezza, de paillotes ou de razzias, de sanglier, de terre vaticane et de veau corse. Toutes les digressions sont permises, tous les assemblages aussi. Sans doute parce que plusieurs dynamiques s’entrecroisent pour servir de toile de fond à l’île et à sa géographie aussi.


 

LA PROVENCE, 14 juillet 2019

« Un joli petit dictionnaire insolite de la Corse »
par Denis Trossero

Il y a mille et une façons de conter la Corse. Selon Malraux, « De Gaulle avait son mystère comme nous avons la Corse », aime à écrire Gilbert Stromboni. L’auteur, professeur agrégé de lettres, apporte un éclairage sans préjugés ni dogmatisme sur son île natale. […]

Son dictionnaire nous conduit ainsi du brocciu au canistrelli, en passant par le chant corse, étroitement lié à la vie quotidienne, ou l’hospitalité, dont Adolphe Blanqui disait en 1838 qu’elle était « la véritable religion des Corses ». Sait-on qu’un cyclone porte le nom de Tino Rossi, parce qu’en octobre 1983, jour de son inhumation à Ajaccio, l’avion qui transportait sa dépouille mortelle a dû atterrir à Bastia, à cause d’une dépression d’une rare violence ? […]

Le petit Stromboni illustré se déguste en petites tranches de saveur corse.

 


Informations complémentaires

Poids 0.160 kg
Dimensions 12 × 17 cm