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Dictionnaire insolite de l’Inde du Sud

Oublions les palais des maharadjahs, les fakirs, les thugs et le Livre de la jungle de Kipling. Aller en Inde du Sud, c’est plonger dans une région tropicale, arpenter des plantations de thé et d’épices, voguer sur les backwaters du Kerala, profiter des bienfaits de l’ayurvéda, entre les vestiges d’un empire déchu au Karnataka et des paysages à couper le souffle. C’est surtout prendre la mesure d’une civilisation surprenante dont témoignent d’immenses temples, les plus grands du pays, ornés de milliers de statues peintes avec des couleurs aussi ardentes que la dévotion des fidèles. L’Inde dravidienne est un parfait mélange entre modernité turbulente et pratique inébranlable des traditions.

Au-delà des guides touristiques, les dictionnaires insolites vous font voyager par les mots et aident à briser les idées reçues.


 

978-2-84630-145-9
12 x 17 cm160 pages
11 €

À props de l'auteur

editions-cosmopole-guide-dictionnaire-insolite-auteur-émilie-ponceaud-photoTous deux diplômés d’études supérieures en géographie, Émilie Ponceaud-Goreau et Anthony Goreau-Ponceaud parcourent ensemble, depuis 2002, l’Inde du Sud pour leurs travaux de recherches respectifs mais également pour leur plus grand plaisir. Sillonnant les États dravidiens par tous les moyens de transport possible (bus, train, taxi, vélo, moto), c’est au travers de leurs diverses rencontres qu’ils ont appris à affiner leurs connaissances sur cette société en perpétuel mouvement. Professeure des écoles et docteure en géographie, Émilie a mené ses recherches doctorales sur l’éducation pré-primaire en Inde du Sud. Maître de conférences à l’Université de Bordeaux, en délégation CNRS à l’Institut Français de Pondichéry, Anthony s’attache à comprendre la façon dont les individus et la société indienne fabriquent leur cadre de vie et spatialisent leurs activités. Ils ont tous deux publié plusieurs articles sur l’Inde.

© Photo Anthony Goreau-Ponceaud : DR

INTERVIEW, mars 2020
« Écrire et publier ce Dictionnaire insolite de l’Inde du Sud est un pari. Celui de mieux faire connaître les États méridionaux, une culture, une histoire, un sentiment de fierté très fort, une identité bien trempée. »

« Il y a toujours eu, en Inde, une sorte de mépris pour les États du Sud, dits dravidiens, et en France une méconnaissance du sud de l’Inde. La plupart du temps, les touristes occidentaux se dirigent vers ce que l’on appelle – tant les flux y sont intenses et massifs – le « triangle d’or » indien dont les pointes sont dessinées par les cités de Delhi, Agra et Jaipur. Les Français ne dérogent pas à la règle. Qui plus est, ils ont été et sont continuellement bercés par un flot continu d’images et d’imaginaires qui les pousse encore aujourd’hui à se rendre notamment au Rajasthan.

Les notices de ce dictionnaire insolite devaient donc témoigner de ce particularisme tout en montrant de quelle manière il s’est forgé par rapport à l’Inde du Nord. Certaines entrées « généralistes » étaient nécessaires, d’autres furent pragmatiques, comme « Goa » et « Andaman », visités par de nombreux voyageurs lors de leur circuit en Inde du Sud. La plus grande difficulté a été de limiter les entrées concernant l’alimentation et la religion ! Mais il a toujours fait sens pour nous qu’une notice serait consacrée à la noix de coco, et plus exactement au cocotier, surnommé kalpavriksha, notamment au Kerala. Dans la mythologie hindoue, le kalpavriksha est un arbre divin qui aurait la propriété d’exaucer les souhaits.

C’est aussi un thème populaire dans la cosmologie jaïn et le bouddhisme. Chaque partie de ce palmier est utile (matériau de construction, balai, boisson, oléagineux, farine, vinaigre, alcool, médicaments, etc.). Dans le même temps, pour beaucoup d’hindous, la coco fait partie intégrante de tout rituel religieux.

Bien entendu, on pourrait conseiller de se rendre à Hampi, Badami, Gingee, ou encore aller randonner dans le Wayanad… Mais plus qu’une promenade au sein d’un site particulier, nous convions le novice à se confronter à une des facettes les plus exaltantes de la culture tamoule, aux emprunts et échanges culturels et à l’artisanat (poterie), en visitant des temples-bois sacrés (kovilkaadu) et les sanctuaires dédiés à une divinité particulière : Ayyanar. Celle-ci amène la pluie et la prospérité pour la culture des champs et veille toute la nuit à la périphérie des villages pour les protéger contre les esprits des démons. Si l’origine du culte fait débat, les sanctuaires dédiés à Ayyanar offrent peu ou prou tous les mêmes paysages : une allée bordée de grandes figures en terre cuite, généralement des chevaux hilares appelés Kutirai, des figurines votives amassées par centaines, des nœuds et petits lits en bois attachés à l’un des arbres sacrés – ce sont des offrandes en remerciement au dieu pour sa protection ou pour un évènement heureux (mariage ou naissance). On trouve en général ces sanctuaires à la périphérie des villages. Les plus étonnants restent sans doute ceux de Thennampakkam près de Pondichéry et Kothamangalam dans le Chettinad. »

Informations complémentaires

Poids 0.160 kg
Dimensions 12 × 17 cm

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